Robert Badinter : témoignage d'Emilie Piouffre

Texte rédigé par Émilie PIOUFFRE, génépiste en 2007 et 2008, pendant son cursus à l'Université de Poitiers

C’est avec une vive émotion aussi vive que lorsque j’ai eu la chance, l’honneur de le rencontrer, d’échanger avec lui lorsque j’étais présidente des Anciens du GENEPI, que j’apprends le décès de Robert Badinter.

C’est grâce à lui, son engagement indéfectible pour l'abolition de la peine de mort qui a marqué l'histoire et la conscience collective que je me suis engagée à l’âge de 19 ans en tant que bénévole au sein du Groupement d’Étudiant National d’Enseignement aux Personnes Incarcérées. J’ai été avec d’autres étudiants, enseigner, partager des activités avec des personnes détenues afin de maintenir un lien avec l’extérieur. Puis, nous témoignons dans les collèges et lycées de ce qu’était la réalité carcérale hors les murs. 

En tant que garde des Sceaux, il a porté avec conviction et courage la loi abolissant la peine capitale en 1981. Sa détermination, sa rigueur intellectuelle et son humanisme ont fait de lui un modèle pour les générations futures. 

Au-delà de cette grande cause, Robert Badinter a œuvré tout au long de sa carrière pour la défense des libertés individuelles et la lutte contre l'injustice. 

Son engagement sans faille pour les droits de l'homme et sa conviction en la primauté de la dignité humaine ont fait de lui un héritier spirituel des idéaux défendus par Victor Hugo.

Tous deux ont inscrit leur nom dans l'histoire comme des défenseurs infatigables de la justice et de la liberté. Leur combat, bien que mené à des époques différentes, résonne toujours aujourd'hui comme un appel à la conscience collective et à l'action en faveur d'un monde plus juste et plus humain. 

Son héritage perdurera comme un phare de la justice et de la dignité humaine. 

Je tiens à saluer son immense contribution à la construction d'une société plus juste et plus humaine. 

Robert Badinter restera à jamais une inspiration pour tous ceux qui luttent pour un monde meilleur.

Le souvenir de notre rencontre et de son accolade où il me remercie chaleureusement restera pour moi un souvenir gravé d’humanité de ce grand monsieur !

Émilie Piouffre